[NEWS CARRIÈRE] Et si l’émotion que je ressens était le « languishing » ?
NEWSLETTER ACTUALITÉ CARRIÈRE IÉSEG NETWORK – JUIN 2022
Et si l’émotion que je ressens était le « languishing » ?
Si la pandémie a permis à de nombreuses personnes de se poser les bonnes questions pour réaliser des ajustements dans leur vie tant sur le plan personnel que professionnel, elle a aussi été génératrice d’un nouveau phénomène qui impacte la santé mentale et qui se généralise : le « languishing. Il se caractérise par un sentiment persistant d’apathie difficile à définir. Mais alors de quoi s’agit-il exactement ?
Qu’est-ce que le languishing ?
Le terme « languishing » est la « langueur » en Français. Le « languishing » est un terme qui a été inventé au début des années 2000 par le sociologue Corey Keyes pour décrire les personnes qui ne sont pas nécessairement déprimées mais pas épanouies non plus. Le « languishing » est donc un état émotionnel intermédiaire qui se manifeste par de l’apathie persistante difficile à définir.
C’est un phénomène insidieux dans la mesure où les personnes qui en souffrent ne s’aperçoivent pas forcément de leur état et ne sont donc pas prises en charge comme le précise M. Adam Grant, professeur de gestion et de psychologie à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie interviewé dans le New York Times à ce sujet.
Quels sont les principaux signaux perceptibles ?
Le sentiment de vide
Avec la crise sanitaire, le fait de ne pas pouvoir planifier l’avenir est générateur de stress et d’anxiété chez certaines personnes. Chacun est contraint de s’adapter de manière permanente et cela peut devenir épuisant. Cet épuisement est à l’origine de sentiments de culpabilité, de vide émotionnel et d’apathie.
Ce sentiment de vide peut alors s’inscrire dans la durée, jour après jour. C’est comme si une personne était dans un état d’indécision et d’incertitude permanent et que rien n’est suffisamment motivant pour l’extraire de cette situation. Une certaine impuissance s’installe alors de fait.
Ni heureux ni malheureux
Ce symptôme est commun et pas forcément visible. C’est le cas par exemple d’une personne qui n’est pas suffisamment triste pour être déprimée car elle a tout de même de l’énergie pour accomplir ses missions, mais elle est envahie par un sentiment d’insatisfaction qui demeure dans le temps.
Le manque de positivité
Une personne présentant un état de « languishing » va plutôt voir le verre à moitié vide concernant l’avenir et va souvent manquer de prise de recul ou de mise en perspective sur les événements qui lui arrivent. Elle peut par exemple ressentir que sa vie « stagne ». A titre d’illustration, le burn out c’est un moteur qui a cassé à cause de la surchauffe, le languishing, c’est le moteur qui va démarrer que par à-coups et de manière assez erratique.
La démotivation
La personne qui souffre de languishing peut ressentir une forte démotivation qui se traduit par un manque d’énergie, de dynamisme et de concentration à la tâche, et parfois même par un abattement physique également.
Comment combattre le « languishing » ?
▪ Avant toute chose, il est important de lever cette croyance qui est de dire : ne pas être déprimé ne signifie pas ne pas être en difficulté… C’est une autre conception de la santé mentale et du bien-être qui doit entrer en jeu.
▪ Accepter de se faire accompagner par un expert sur un terrain thérapeutique.
▪ Se reconnecter aux activités qui ont été mises de côté et qui procuraient de l’énergie avant ce contexte de langueur.
▪ Prendre soin de soi : retrouver une alimentation saine et équilibrée, cultiver un sommeil réparateur, reprendre une activité physique régulière même sur des temps courts et sur une périodicité moins fréquente qu’avant.
▪ Renouer le contact avec ses proches et s’autoriser à prendre du temps pour se divertir.
▪ Insérer des petits plaisirs dans vos activités à faible valeur ajoutée pour lesquelles la motivation manque. Par exemple, écouter de la musique ou des podcasts en faisant le ménage, allumer des bougies lors de la réalisation de tâches administratives etc.
▪ Célébrer ses victoires : s’accorder des récompenses si petites soient-elles pour chaque objectif atteint ou tâche accomplie tout en veillant à ce que ces récompenses ne viennent pas saboter les efforts déployés.
Conclusion
Le « languishing » fait partie des réalités post-pandémiques… Il nous semblait important de vous faire part de ce phénomène que peu de personnes, au final, connaissent car il ne rentre pas dans les cases « classiques » des problèmes de santé mentale mais il frappe pourtant de plus en plus de personnes.
S’il fait écho en vous, n’hésitez pas à suivre les conseils donnés et surtout à vous faire aider par un psychologue professionnel pour ne pas rester seul car vous n’êtes pas seul dans ce cas.
Elizabeth TOUCAS – Executive Strengths Coach & Career Manager – IÉSEG Network
Pour toute demande d’accompagnement personnalisé en Executive Coaching carrière ou en Coaching de Vie dont vous auriez besoin ou pour toute demande d’informations sur le Pôle Développement Carrière, contactez-moi : e.toucas@ieseg.fr ou 06.85.33.01.57.
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