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[PORTRAIT] Maxime GRIMARD (IÉSEG 2013) - Un rêve qui devient réalité / A dream come true

Portrait

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28/08/2017

English version below

 

Quel a été ton parcours à l’IÉSEG ?

J’ai intégré l’IÉSEG en 2007, sur le campus de Lille. 10 ans après, avec un peu de recul, je m’aperçois que j’ai investi beaucoup de temps dans le monde associatif de l'école. C'est sans doute ce qui explique un redoublement en 3e année... Je suis sorti diplômé de la promotion 2013 avec la spécialité « International Negotiation and Sales Management », mais aussi le double diplôme de l'ESAN à Lima validé pendant ma 5e année. Ce qui a joué un rôle majeur dans mon épanouissement pendant mes années IÉSEG, ce sont les rencontres effectuées et les heures investies à faire vivre les associations. J'ai eu l'occasion de m'impliquer de la première à la dernière année dans des postes à responsabilités au sein de diverses assos allant de la petite "Action! photo/vidéo" au Bureau Des Elèves, en passant par l'équipe de basket et le Pôle Média (le PIB, on ne t'oublie pas !). D'autres assos dont je n'étais pas membre, comme le Club Inter, le BDS ou le Gala ont aussi pu compter sur moi pour les aider sans compter.

Le bilan que je dresse de ces 6 ans à l’IÉSEG repose surtout sur l'importance de trouver un équilibre entre 3 aspects que j'estime fondamentaux pour donner une vraie valeur à notre diplôme : la validation des crédits pour obtenir un diplôme reconnu, l'engagement dans des projets associatifs et la pertinence des stages réalisés.

Les stages que j'ai effectués ont également eu beaucoup d'impact sur mon parcours. Entre un stage en banque où j’ai passé mon temps derrière un tableau Excel, ou un autre à jouer les VRP dans une société « Caméra Café » en chemisette-cravate-kangoo, ces expériences m’ont permis de savoir ce que je ne voulais pas faire. Heureusement, j'ai eu la chance et le privilège de faire mon stage de fin d'études à Montréal au sein d'Esprit de Corps qui à l'époque était une petite entreprise de 5 employés et 5 stagiaires entassés dans un studio sur le bord du canal Lachine. J’ai réalisé grâce à cette équipe, composée de personnes hors du commun que l'important pour moi était de trouver un sens à ce que je faisais.

As-tu ressenti une « communauté IÉSEG » pendant ces années ?

Une communauté ? Oui, c'est certain. Je pense que depuis des années, des générations d'IÉSEG la font vivre et tentent de transmettre aux suivants ce concept un peu flou qu'est "l'esprit IÉSEG".

Comme beaucoup d'autres, j'ai gardé mon petit groupe d'amis très proches et soudés avec qui je suis en contact pratiquement tous les jours malgré la distance et que je revois à chaque retour en France. La magie des réseaux sociaux permet aussi de garder un contact indirect avec d'autres anciens camarades et d'apprécier les voir évoluer dans leurs vie personnelle et professionnelle, par des photos de naissance, de mariage, de voyage ou de spectacle de magie...

Quel est ton parcours professionnel depuis ta sortie de l’IÉSEG ?

Après être revenu du Pérou en 2013 et en attendant ma remise de diplôme, j'ai passé du temps en France en famille, tout en prenant le temps de trouver un emploi. J'étais resté en contact avec mes anciens collègues et amis chez Esprit de Corps à Montréal. Mon ancien patron et ami Gilles est venu plusieurs fois en Europe entre septembre 2013 et février 2014 pour finaliser l'achat d'un voilier de course, ce qui nous a donné plusieurs fois l'occasion de discuter de projets potentiels ensemble. La voile a toujours été un sujet de discussions stimulant entre nous. Il m'a fait une offre pour revenir chez Esprit de Corps comme Directeur Adjoint au Développement d'Affaires pour accompagner l'expansion d'Esprit de Corps sur l'état de NY. Je suis donc reparti une nouvelle fois au Canada.

Le moment de l'obtention de mon permis de travail pour la Canada coïncidait aussi avec le moment prévu pour ramener le voilier de course au Canada. J'en ai donc profité pour réaliser un vieux rêve. Je suis arrivé à Amsterdam avec mes valises, et 3 semaines plus tard je démarrais une nouvelle aventure au Canada après une traversée de l'Atlantique mouvementée. C'est pendant cette traversée que j'ai réalisé ce que j'appelle mon "moment Auberge Espagnole". Comme le personnage joué par Romain Duris qui se revoit enfant exprimant qu'il voulait écrire des livres, je me suis revu à 3 ans entrain de dessiner des voiliers et racontant que je voulais être navigateur.

La suite de l'histoire est simple et me passionne tous les jours depuis 3 ans : nous avons laissé tomber le marché new-yorkais et nous avons fondé Atlas Ocean Racing, qui est aujourd'hui la plus grande équipe de course au large du Canada et nous faisons vivre des projets océaniques à des amateurs ou des curieux de voile à bord de nos 3 Volvo60s. Aujourd'hui, je passe mon temps entre vendre des services d'Esprit de Corps entre Montréal et Toronto et à skipper mon voilier entre le Canada, l'Europe et les Caraïbes pour des traversées et des courses internationales.

A ton avis, quelles sont les démarches ou les techniques importantes à connaître pour réussir sa recherche d’emploi/de stage ?

Je pense avant tout qu'il n'y a pas de recette magique, mais plutôt une façon de maximiser ses chances. La première question à se poser est "comment vais-je montrer à mon recruteur que je vais faire la différence ?". Il y a des milliers d'étudiants qui sortent chaque année avec un diplôme d'école de commerce. Le fait que ce soit écrit IÉSEG, EM Lyon ou SKEMA sur votre CV ne fera pas autant la différence que le parcours que vous êtes capable d’argumenter. Dans mon cas, lorsque je recrute un stagiaire, mon premier critère est de voir l'engagement de l'étudiant dans des associations. C'est pour moi la certitude de recruter quelqu'un qui a connu le travail d'équipe, l'engagement envers un projet ou une cause, qui a souvent du retrousser ses manches et passer à l'action, qui a certainement connu l'échec aussi et donc des enseignements et surtout qui ne s'est pas contenté de passer dans son école mais qui tenait à faire quelque chose de significatif.

Le meilleur conseil que je puisse donner à la dernière promo est de trouver un sens à ce qu'ils vont faire. Trouvez une passion, quelque chose qui va vous emballer tous les matins en vous levant et vous donnera plein d'idées avant d'aller vous coucher. Cherchez un employeur qui va être intéressé par qui vous êtes et qui va voir en vous un allié pour faire grandir l'organisation. Si vous faites cela vous n'aurez plus jamais l'impression de travailler...

L’importance du réseau ?

J'ai eu l'occasion de rencontrer le réseau IÉSEG à New York et à Montréal et à chaque fois il y a cette même solidarité qui s'exprime. Les plus anciens qui apprécient pouvoir rendre service à l'occasion par des conseils et les plus jeunes qui sont rassurés par le fait d'avoir un interlocuteur du même réseau. Je vois une utilité personnelle au réseau surtout pour les expats, mais aussi professionnelle car j'ai pu développer certains contrats grâce au réseau IÉSEG.

***

What was your path at IÉSEG?

I started IÉSEG Lille in 2007. 10 years later, with a little hindsight, I can tell you that I truly devoted myself to the school community life. And that’s probably why I repeated my 3rd year…I graduated in 2013 and majored in « International Negotiation and Sales Management », but I also got a double degree from ESAN in Lima which was completed during my 5th year. What truly helped me thrive during my IÉSEG years are the people I met and the time I devoted to the associations. From the first to the last year, I had the opportunity to get involved in positions of responsability within different associations ranging from the small "Action! photo/vidéo" to the Bureau Des Elèves (student office), including the basketball team and the Pôle media (the PIB, we’ll never forget !). Other associations of which I wasn’t a member, such as the Club inter, the BDS or Gala have also been able to count on me to help them selflessly.

As I look back on my 6 years at IÉSEG, I think that what really matters the most is the balance between 3 aspects which I believe are essentials to give a true value to our degree: validation of credits to have a recognized degree, involvment in community life and relevance of internships.

My internships have greatly impacted my path. Between my internship in a bank where I spent my entire days behind an Excel table, or another one where I was a « short sleeved shirt-tie-kangoo » sales rep in a « Caméra Café » type of company, I knew after those work experiences what I didn’t want to do. Fortunately, I had the opportunity and privilege to do my last internship in Montréal at Esprit de Corps, which was a small company then, with 5 employees and 5 interns crammed into a studio with a view on the Canal Lachine. Thanks to that team of extraordinary people I realized that I really needed to find meaning in what I was doing.

Have you felt the presence of a « IÉSEG community » during those years?

A community? Yes, for sure. I think that for years now generations of IÉSEG alumni have been the lifeblood of this community and are trying to transmit to the younger graduates this quite blurry concept of « IÉSEG spirit ».

Like many others, I still have my small group of very close and tight-knit friends with whom I talk to almost everyday despite the distance and whom I see every time I come back to France. The magic of social networks also enable us to keep an eye on other alumni and see what they are up to in their personal and professionnal lives, by seeing birth, wedding, travel or magic show pictures…

What has been your career path since your graduated from IÉSEG?

When I came back from Pérou in 2013 and was waiting for my graduation, I spent time with my family in France while looking for a job. I had kept in touch with my former colleagues and friends at Esprit de Corps in Montréal. My former boss and friend Gilles came several times in Europe between September 2013 and February 2014 to finalize the purchase of a racing sailboat, which gave us many opportunities to talk together about potential projects. Sailing has always been an exciting subject of discussion between us. He offered me a job at Esprit de Corps as Deputy Director of Business Development as to develop Esprit de Corps in the NY state. So I went back to Canada once again.

By the time I got my working permit for Canada, the sailboat was also ready to be delivered to Canada. So I took the opportunity to fulfill a lifelong dream. I arrived in Amsterdam with my suitcases, and 3 weeks later I was starting a new journey in Canada after a challenging crossing of the Atlantic. And that crossing made me fulfill what I call my « Auberge espagnole moment ». Like the character played by Romain Duris who remembered that as a child he wanted to be a writer, I saw myself at 3 years old drawing sailboats and saying that I wanted to be a sailor.

The rest of the story is simple and has making me very happy each day for the past 3 years: we gave up on the NY market and launched Atlas Ocean Racing, today the biggest racing team off Canada, and we offer sailing experiences aboard our 3 Volvo60s to both amateurs or people who are just curious to know more about sailing. Today, I either sell services at Esprit de Corps between Montréal and Toronto or sail my boat between Canada, Europe and the Carribean for crossings or international races.

According to you, are there any good methods to succeed in finding a job/internship?

I do believe that there is no magic recipe, but rather a way to maximize your chances. The first question to ask yourself is «what should I do to make the difference? » There are thousands of graduates from business schools each year. The fact that IÉSEG, EM Lyon or SKEMA are on your resume will not make the difference as much as your path that you will be able to explain. In my case, when I hire an intern, my first criterion is the student’s involvment in community life. Indeed, I am then confident that I will hire someone who has experienced team work or has commited to a project or cause, someone who may often have had to roll up his sleeves and get things done, and who has probably failed as well and has learnt from it and most of all someone who hasn’t just got into class but who cared to do something meaningful.

The best advice I could give to the younger graduates is to find meaning in what they will do. Find your passion, something that will thrill you each morning when you get up and keep you thinking at night. Find an employer that will be interested in who you are and who will see you as a partner to develop the company. If you do so, you’ll no longer consider that you are actually working…

The importance of the network?

I had the opportunity to meet the IÉSEG network in New York and Montréal and each time I felt the same spirit of solidarity. The alumni like to give advices to the youngers who feel reassured because they can talk to someone from the same network. I believe the network benefits us for personal matters, especially the expats, but I also think it helps for professional matters because I have developped some contracts thanks to the IÉSEG network.

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