[PORTRAIT] - Alexandra HURAUX - Un tour du monde sans avion
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Moi, c'est Alexandra, une vraie passionnée d’aventure. J’adore bouger, que ce soit à l’autre bout du monde ou juste ici en France. Entre deux randos en pleine nature, tu me trouveras sûrement en train de capturer un lever (ou coucher) de soleil avec mon appareil photo. Sportive, amoureuse de la simplicité et de la vie en plein air, j’adore aussi les moments chill avec mes amis, un verre en terrasse à la main. Je vis principalement pour ces petits plaisirs de la vie et les grandes escapades !
Quels souvenirs gardes-tu de tes études à l’IÉSEG ? Une anecdote qui t’a marquée ?
Je garde dans la globalité un très bon souvenir de mes études à l’IÉSEG. Une anecdote qui m’a marquée dans mon parcours, en rapport avec le voyage, c’est le jour de l’amphi des départs. Mon rêve a été d’aller au Canada, à Toronto. Je n’étais pas certaine de pouvoir y aller car rien n’était sûr ce jour-là. Je me souviens encore du moment où on a appelé mon nom, le temps qui s’est distordu quand j’ai annoncé ma destination et ce choix qui a marqué le début d’une incroyable aventure. C’était mon premier gros voyage seule, loin de mes proches aussi longtemps et tout ce qui en a découlé a été juste incroyable. Avec le recul je pense que cette expérience a contribué fortement à me donner ce goût de l’aventure que je cultive aujourd’hui.
Quel a été ton parcours à la sortie de tes études ?
J’ai été diplômée en 2021 de mon master en alternance suite auquel j’ai accepté un CDI au sein du département digital de Decathlon. Après 2 ans en tant que Product Manager j’ai changé de projet en interne pour devenir chargée de projet déploiement sur les solutions circulaires de la Seconde Vie.
Tu t’es lancée dans un superbe projet personnel depuis le 5 juin dernier, d’où est venue l’idée ?
Comme beaucoup de personnes, j'idolâtrais les tours du monde et les voyages sur le long terme qu’on voit partout sur les réseaux sociaux. Je me suis promis à moi même qu’un jour moi aussi je réaliserai ce rêve. Le plan initial était de partir après mon master mais le Covid est passé par là. Je suis restée à Lille et j’ai continué à vivre des moments de vie incroyables et j’ai surtout beaucoup changé ! Ma conscience environnementale a énormément grandi durant ces 3 dernières années, je me documentais, m’informais, je suis même devenue animatrice de la fresque du climat et du numérique. Je vivais aussi plein de dissonances personnelles, notamment sur les transports dans mes voyages car je prenais beaucoup l’avion. Partir voyager m’animait toujours mais plus de la façon dont je l’avais imaginé, je ne voulais pas (sur)consommer les destinations, changer de continent ou même de pays en un claquement de doigts. Alors j’ai pris une décision, je ne prendrais pas l’avion pour ce voyage, si je peux démissionner et me donner du temps pour découvrir le monde alors je peux le faire de manière responsable !
Quel est le but principal de ce beau voyage ?
Le but principal est d’expérimenter toutes les belles choses qui viennent avec le voyage : les découvertes, les rencontres, les chocs culturels, les paysages et aussi les galères, les apprentissages.
Au-delà de ça, je documente mes aventures et toute cette réflexion de voyage responsable sur mes réseaux sociaux. L’objectif est de me prouver à moi même que c’est possible, qu’une autre réalité de voyage, de tourisme est possible et le montrer en le partageant ouvertement aux autres, en essayant à mon échelle de déclencher des réflexions voir, je l’espère, des prises de conscience
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Aujourd’hui, 4 mois après le début du périple, qu’as-tu vu, découvert et où en es-tu ?
J’écris ces lignes depuis Tbilissi, la capitale de la Géorgie. J’ai traversé l’Europe du Sud en passant par la Slovénie, la Croatie, le Monténégro, l’Albanie et la Grèce, avant d’arriver en Turquie qui a été mon gros coup de cœur du voyage jusqu’à présent.
J’ai adoré le Triglav National Park en Slovénie et la ville côtière de Piran, ma randonnée du Bobotov Kuk au Monténégro dans le parc national de Durmitor et mon ascension du plus haut sommet grec le Mont Mytikas en août dernier.
Cette aventure me permet aussi d’essayer des alternatives de voyage : on a fait 2 expériences de woofing en ferme en Croatie et en Turquie qui nous permettent de nous intégrer d’une autre façon dans les pays et de rencontrer des personnes extraordinaires qui œuvrent pour des projets locaux qui ont du sens.
Ce que j’adore faire pendant mon voyage c’est du couchsurfing, que ce soit pour trouver des hôtes dans les villes que l’on traverse ou pour participer à des évènements. J’ai eu des expériences merveilleuses, surtout en Turquie où la générosité et l’accueil abondent, et je me suis même faite des meilleurs amis sur le chemin grâce à cette application !
Quelle est la suite ?
Après la Géorgie nous allons traverser la frontière russe pour rejoindre le Kazakhstan et passer plusieurs mois en Asie Centrale avant de rejoindre la Pakistan et l’Inde par la Chine.
As-tu des conseils à partager à ceux qui envisagent de sauter le pas ?
Comme pour tout, n’attendez pas d’être prêt.e.s pour vous lancer ! Faites vous confiance, si vous avez l’envie et la motivation le reste suivra, il faut anticiper quelques sujets administratifs (visas, frontières, vaccins…) et le reste ça viendra avec le temps
Le secret c’est la flexibilité ! J’ai beaucoup imaginé, organisé et idéalisé ce voyage avant de partir. Maintenant que je suis dans la réalité, je me rends compte que, malgré le fait d’être en slow travel, je vois énormément de choses en peu de temps et la vérité c’est que c’est parfois très fatiguant. Je sais maintenant que j’ai envie de faire les choses différemment, de ralentir encore plus et de passer plus de temps dans chaque pays.
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