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[PORTRAIT] Sylvie Corrigou - 1 entreprise, 2 pays, 6 fonctions, 20 ans de carrière

Portrait

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03/11/2017

-           Quel a été votre parcours à l’IÉSEG: formation /spécialité, vie associative, projets, stages ?

Je suis entrée à l'IÉSEG après un BAC C en 1993. J'avais découvert l'école grâce à un ancien étudiant de mon lycée, qui était en 3e année à ce moment-là. J'hésitais à cette époque entre une formation d'ingénieur et une école de commerce. Lors de ma 3ème année j'ai fait un échange à l'université anglophone de  CONCORDIA (Montréal, Canada). J'ai réalisé mes stages chez Citroën, à la BNP et aux 3 Suisses et j'ai réalisé mon mémoire de fin d'étude avec les 3 Suisses sur la dérégulation du monopole postal en France. Je me suis spécialisée en contrôle de gestion et marketing. Une des choses que j'adorais déjà à l'IÉSEG est la responsabilisation des étudiants... J'ai le souvenir d'avoir passé des nuits en salle informatique pour finaliser des travaux de groupe (eh oui aussi incroyable que cela puisse paraître à cette époque je n'avais pas mon propre ordinateur...) ... nous avions accès jour comme nuit à l'école ... avec comme simple contrat moral avec l'école de respecter les locaux et les autres étudiants !!! Ce "privilège" nous a permis d'avoir les moyens de faire nos travaux commun en nous organisant comme nous le souhaitions ... jour ou nuit ... nous nous sentions chez nous !!

-           Avez-vous ressenti une « communauté IÉSEG » pendant ces années ?

Je suis arrivée à Lille, sans ma famille, pour étudier à l'IÉSEG. Les liens que j'ai noués durant ces 5 années sont des liens très forts qui perdurent aujourd'hui : certains de mes témoins de mariage, des parrains et marraines de mes enfants sont des IÉSEG. J'ai également été témoin de mariage et suis également la marraine de bébés IÉSEG...

Je suis entrée à l'IÉSEG avec pour objectif de me former, d'apprendre, d'avoir mon diplôme afin de pouvoir trouver un travail qui me plairait. Mais ce que j'ai vécu pendant ces cinq années va bien au-delà et je suis convaincue que cette école a joué un rôle déterminant dans la construction de la femme que je suis devenue aujourd'hui. Faire partie de l'IÉSEG n'est pas seulement être étudiant dans cette école, c'est porter un projet, le partager avec d'autres personnes, des personnalités différentes qui ont un parcours différent du vôtre... c'est apprendre à travailler dur (révision, préparation des examens, projets, stages, mémoire...)  mais aussi vivre plein de moments de partage (sport, fêtes, Gala, projets...). C’est éveiller sa curiosité, apprendre à prendre des responsabilités. C'est faire partie d'un collectif et le représenter !

Je suis, de plus restée en contact avec Jean Philippe Ammeux et avec l'école au travers de mes différents métiers, en recrutant des IÉSEG, en proposant des stages, en participant à l'accompagnement du projet HOPE (entre Décathlon et l'IÉSEG), en témoignant pour l'accréditation EQUIS. J'ai également contacté l'IÉSEG pour avoir une liste d'étudiant IÉSEG ici à Santiago du Chili.

-           Quel est votre parcours professionnel depuis votre sortie de l’IÉSEG ?

A la sortie de l'IÉSEG je suis entrée chez Decathlon comme responsable de rayon dans le magasin de Decathlon Campus (Villeneuve d'Ascq). Je suis ensuite passée en Marque passion où j'ai fait des achats et de la supply pour la marque Tribord. J'ai ensuite rejoint un projet création de marque : la marque Kalenji (Running et Walking) où j'ai pris la responsabilité de la supply et de la direction commerciale. 4 années plus tard, nous avons décidé de scinder Kalenji et de créer une marque dédiée à la marche sportive, j'ai eu la chance de prendre le lead de ce projet et donc de créer et d'animer la marque Newfeel pendant 7 années...  J'ai ensuite pris une responsabilité plus transversale au niveau de l'offre mondiale de Decathlon pendant 2 années et j'ai animé les différentes expertises des métiers des marques. Et depuis 2016, je vis au Chili. Après 18 années de travail au siège de Decathlon en France, j'avais envie de vivre le projet de l'entreprise sous un autre angle. Je suis donc partie seule, avec ma famille dans un pays où Decathlon n'est pas encore implanté : Le Chili. J'ai réalisé l'étude de marché, lancé le projet, recruté l'équipe pour le mener et nous ouvrirons notre premier magasin (premier d'une longue série j'en suis certaine) à Santiago de Chili en mars 2018.

-           A votre avis, quelles sont les démarches ou les techniques importantes à connaître pour réussir sa recherche d’emploi/de stage ?

Le premier conseil que je donnerais à une personne à la recherche d'un stage ou d'un emploi est de bien se connaître. Savoir ce qu'il/elle aime faire, ce qui lui plaît, ce qui lui plaît moins ... Déterminer ces éléments au travers du vécu lors des  différentes expériences antérieures ou des expérience de vie. En effet, je pense que les responsabilités et le contenu d'un métier sont bien plus importants qu'un titre et bien se connaître, savoir ce à quoi nous aspirons nous permet de ne postuler à des postes qui nous "ressemblent" et donc les chances de réussites sont bien plus élevées.

L'autre conseil que je donnerais est d'être curieux, de ne pas avoir peur de postuler et enfin d'utiliser le réseau (écoles, connaissances...) en effet, la cooptation fonctionne très bien.

-           L’importance du réseau ?

Vivant aujourd'hui au Chili et ayant dû développer un projet à partir de zéro, je réalise encore plus l'importance du réseau. Au sein même de mon entreprise, mais également le réseau de l'école, de la communauté Française, de mon club de sport ... bref, s'enrichir des expériences qui nous entourent nous permet d'avancer beaucoup plus vite. Nous avons la chance d'appartenir au réseau de l'IÉSEG qui est très actif... Le fait que chacun d'entre nous ait porté un petit morceau du beau projet de cette école fait que nous faisons partie du même collectif, c'est une chance, il ne faut pas hésiter à le cultiver et à s'en servir.

 

***

-           What was your path at IÉSEG: courses/specialty, community life, projects, internships?

I started IESEG after I graduated from high school in 1993. I found out about the school thanks to a former student of my high school who was in 3rd year at that time. I was hesitating then between an engineering degree and a business school. During my third year, I took part in the exchange program at the English-speaking university of CONCORDIA (Montréal, Canada). I completed my internships at Citroën, BNP and 3 Suisses and I carried out my final thesis with 3 Suisses on the deregulation of postal monopoly in France. I majored in management control and marketing. One of the things I really liked at IÉSEG was the students’ empowerment…I remember spending nights in the IT room to finalize group works (and yes unbelievably at that time I didn’t have my own computer…) …we could access the school day and night…we just had a moral contract with the school to respect the premises and the other students!!! That “privilege” enabled us to work together whenever we wanted…day or night... we felt at home!!

-           Have you felt the presence of a « IÉSEG community » during those years?

I arrived alone in Lille to study at IÉSEG. I have developed strong relationships during those 5 years and they have extended over time: some of my witnesses at my wedding, godfathers or godmothers of my children are IESEG alumni. I have also been witness to a wedding and godmother to IESEG babies….

When I started IESEG I wanted to be trained, to learn, to get my degree as to be able to find a job that I like. But what I lived during those 5 years goes far beyond this and I know for a fact that this school has played a key role in making me who I am today. Being part of IESEG does not only imply being a student there, it also implies carrying out a project, sharing it with other people who can have different personalities with different backgrounds…learning to work hard (reviews, exam preparation, projects, internships, final thesis…) but also sharing great moments together (sport, parties, Gala, projects…). You have to awaken your curiosity and take your responsibilities. You are part of a collective and you must represent it!

Moreover, I stayed in touch with Jean Philippe Ammeux and with the school through my various jobs, by hiring IÉSEG graduates, offering internships, getting involved in the HOPE project (between Décathlon and IÉSEG), by testifying for the EQUIS accreditation. I also contacted IÉSEG to have a list of IÉSEG graduates here in Santiago de Chile.

-           What has been your career path since your graduated from IÉSEG?

After I graduated from IÉSEG I started to work as Department Manager at the Decathlon Campus store (Villeneuve d’Ascq). Then I worked in the Passion Brands division where I was in charge of purchase and supply for the brand Tribord. I then joined a branding project: Kalenji brand (running and walking) for which I was supply chain manager and head of sales department. 4 years later, we decided to split Kalenji as to create a new brand dedicated to fitness walking, and I’ve had the opportunity to take the lead on this project and therefore created and became brand manager Newfeel for 7 years…I then took more cross-cutting responsibilities for Decathlon’s global supply for 2 years and I carried out the different expertises of brand trades. And I have been living in Chile since 2016. After 18 years at Décathlon’s headquarters in France, I wanted to contribute to the company’s development differently.  So, I moved with my family to Chile, a country where Décathlon has not opened a store yet. I carried out the market study, launched the project, hired the team and we will open our first store (first of many I’m sure) in Santiago de Chile in march 2018.

-           According to you, are there any good methods to succeed in finding a job/internship?

The first advice I would give to someone who is looking for an internship or a job is to know yourself. To know what he/she likes to do, what he/she likes or dislikes…You have to identify those elements through your past job or life experiences. Indeed, I believe responsibilities and job contents are far more important than a title, and to know oneself well, to know what we want enable us to apply only to positions that “suit” us best and therefore increase our chances for success.

The other advice I would give is be curious, don’t be afraid to apply and use the network (schools, acquaintances…). Indeed, cooptation is a great asset.

-           The importance of the network? 

As I live in Chile today and as I had to develop a project from scratch, I realize even more now how important the network is. Within my company itself, but also the school network, the French community, my sport club…in short, learn from the experiences of others enable us to move on faster. We are lucky to belong to the IÉSEG network which is very active... The fact that each of us has contributed to the school development implies that we all belong to the same collective, and we must maintain and make use of it.

 

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