[ENTREPRENEUR] Marie-Liesse Malbrancke (Grande École 2011) : Sésame, L’audace des femmes

● Pourquoi avoir rejoint l’IÉSEG ? 

En terminale, j’avais une infinité d’options qui s’offrait à moi. D’architecte à styliste, j’avais beaucoup d’idées mais aucunes bien arrêtées. Ma seule certitude était que le domaine créatif m’attirait. En échangeant avec mes proches, j’ai finalement sélectionné l’IÉSEG avec son cursus généraliste qui m’ouvrait ainsi un maximum de portes. 
Intégrer l’IÉSEG a été une véritable opportunité pour assouvir ma soif de liberté. Quitter le cocon familial où je vivais en Bretagne m’a fait découvrir la vie et apprendre à me débrouiller seule, tout en profitant de cette période si particulière et unique. 

● Quels sont les souvenirs que tu en gardes ?

En arrivant à l’IÉSEG, j’ai été marquée par plusieurs choses telles que la diversité et le nombre de projets de groupe. Je me souviens également avoir participé à la campagne BDS, qui m’a poussé à être créative, à nouer des liens et surtout à donner mon maximum. 
Pour mon semestre d’échange, j’ai choisi une destination qui invite à se poser beaucoup de questions : Moscou. L’expérience a été fantastique. Au travers de la richesse des rencontres, de son histoire mais aussi dans les voyages, les échanges, les diversités si nombreuses j’ai découvert ce qui fait de la Russie ce qu’elle est ! 
La réalisation de mon mémoire fait également partie des moments forts de mon parcours. Cela a été long et parfois douloureux mais j’en garde d’excellents souvenirs. 

● Une fois ton diplôme en main, quelles ont été les grandes étapes de ta carrière ? 

J’ai commencé mon parcours professionnel en m’orientant vers le métier de la communication, pour toucher à cet aspect créatif qui m’attirait tant. J’ai adoré cette expérience, ce métier est passionnant ! Il est à la fois très challengeant, demande beaucoup de réactivité et d’avoir des idées novatrices, tout en maîtrisant une multitude de domaines. J’ai commencé en tant que Chargée de communication chez Bouygues Construction, puis j’ai été promue Responsable de la communication de grands chantiers parisiens. 

Après plus de quatre années à Paris, il m’a été confiée la responsabilité de la communication pour la région sud-est de la filiale Bâtiment. J’ai donc été mutée à Lyon, destination qui m’a permis de continuer mon tour de France. Pendant presque trois ans, j’ai travaillé d’arrache-pied en lien direct avec l’équipe de direction. Bien que cette expérience ait été passionnante, elle me demandait d’y consacrer un temps considérable et avec le recul je n’étais pas heureuse. Professionnellement, j’étais épuisée et j’ai fini par être arrêtée pour burnout. J’ai cependant eu la chance d’être très bien accompagnée par le DRH et le PDG de mon entreprise. Cela m’a amené à me poser toute une série de questions sur la suite de mon parcours professionnel. 

Après ces sept années passées chez Bouygues, j’étais prête à commencer une nouvelle étape de ma vie professionnelle. J’ai choisi de réaliser un bilan de compétences pour travailler en profondeur sur ce qui est inné chez l’individu tout en gardant à l’esprit que des compétences peuvent toujours s’acquérir ! Ce travail de fond et cette prise de recul m’ont amené à créer mon propre métier : un job où je m’épanouie et où j’ai le sentiment d’être pleinement à ma place. Forte de mon expérience et de cette prise de recul, j’accompagne aujourd’hui des femmes dans leur épanouissement et dans la construction de leur bonheur.

● Peux-tu nous en dire un peu plus sur ta nouvelle activité ?

Ce bilan, mon expérience, mon histoire mais aussi cet épuisement professionnel m’ont amené à devenir coach en intelligence émotionnelle et amoureuse et à me former à la psychothérapie. Aujourd’hui j’accompagne des femmes principalement célibataires ou en démarrage d’histoire à construire leur bonheur affectif, au travers de coachings individuels, de “voyages” sur plusieurs jours en groupe, d’ateliers en ligne, d’un blog et d’un podcast. Avec ces outils et ces pédagogies j’accompagne de nombreuses femmes vers leur bonheur. Avec ce nouveau métier que je construis quotidiennement, je sais où je vais et c’est passionnant ! Je me sens à ma place, je me lève chaque matin en étant heureuse de ce travail et je ne l’arrêterai pour rien au monde. Et c’est qui est superbe c’est de pouvoir chaque jour faire face à de nouveaux challenges, comme par exemple développer une offre pour intervenir dans des entreprises ou des grandes écoles sur ces sujets affectifs ! 

● Sur ton blog et dans tes offres, tu mets l’amour au centre de ce que tu proposes. Qu’est-ce qui t’a menée à cette approche ?

Pour moi aimer, c’est un peu l’objectif d’une vie. Souvent, lorsque l’on entend des personnes âgées se souvenir de leur vie, elles nous enseignent que ce sont les souvenirs d’amour qui sont les plus importants. Aujourd’hui, si je suis devenue coach et thérapeute en intelligence émotionnelle et amoureuse c’est parce que je suis persuadée que nos relations affectives sont le socle de nos vies et que nous devons en prendre soin. Elles doivent être notre priorité pour être heureux. Je dis souvent que notre bonheur est entre nos mains et qu’il se choisit, et pourtant beaucoup n’en ont pas conscience. Et c’est pour cela que j’accompagne les femmes à construire une vie affective épanouie. En les aidant par exemple à apprendre à aimer toutes les personnes qu’elles rencontrent, personnellement ou professionnellement parlant, à oser parler de leurs peurs et de leurs besoins, mais également à sortir de la souffrance qu’elles peuvent ressentir avec ce statut.

● Quels seraient tes conseils pour les futurs diplômés ? 

Entourez-vous ! Parlez de ce que vous faites, interrogez les autres sur ce qu’ils font, demandez conseil à des professionnels reconnus et osez aller au bout de vos rêves. Parfois nous avons l’impression que nos rêves sont inaccessibles, mais c’est parce que nous commençons par viser le sommet. Un rêve demande du temps pour se réaliser. Il faut donc accepter de mettre un pas devant l’autre et se féliciter pour chaque pas posé. 
Apprenez également à vous connaître et respectez qui vous êtes : dépassez vos peurs c’est important et c’est ce qui nous rend vivant ! Mais n’essayez pas de ressembler à quelqu’un d’autre. Chacun est unique, donc trouvez votre singularité. Ça peut mettre du temps, ça demande de se dépasser, de sortir de sa zone de confort presque quotidiennement, mais un jour vous comprendrez qui vous êtes et vous saurez où est votre place. Enfin, ne pensez jamais que vous n’avez pas le choix. Apprenez à persévérer, à grandir, à comprendre, et si vous vous sentez bloqué, que vous n'apprenez plus rien et que vous avez l’impression de faire du surplace, alors osez passer à l’étape suivante de votre vie.
Pour terminer, entourez-vous dans votre vie perso : d’amis, de familles, etc… c’est précieux, et c’est bien ce qui est le plus important !