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[PORTRAIT] Alexandre Vix - Rêver grand et se donner les moyens de ses ambitions

Interview

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06.23.2023

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- Présente-toi en quelques mots
Rentré à l’IÉSEG en 2011, j’ai été diplômé du Master Grande École en 2017, spécialisation finance. Au final, en dehors de mon stage de césure, je n’ai (et probablement vais) jamais travailler en finance à proprement parler. Mon cursus à l’IÉSEG a donc pour moi été surtout une très belle école de la vie. J’ai été président du Bureau des Sports en deuxième année puis président de l’AEIL en quatrième. Ces deux belles expériences m’ont permis de me responsabiliser rapidement et de développer un sens de l'engagement pour le collectif. J’ai également eu l'opportunité pendant mon cursus à l’IÉSEG de passer plus de trois années cumulées à l’étranger, aux quatre coins du globe. J’ai étudié aux Etats-Unis, à Buffalo sur la côte Est, pendant un an puis à Berkeley, en Californie, pour une summer session de deux mois. Je suis allé découvrir la culture asiatique à Taïwan pendant un semestre. J’ai travaillé en Allemagne pour un stage de six mois au siège du groupe adidas. Et enfin, j’ai passé trois mois en République Démocratique du Congo dans le cadre d’une mission humanitaire, une expérience humaine riche et à impact social très fort. Toutes ces expériences m’ont permis de grandir en tant qu’être humain, d’aider à me façonner une certaine vision du monde et d’appréhender les enjeux actuels ancrés dans un contexte mondialisé.

- Quels souvenirs gardes-tu de tes études à l’IÉSEG ? 
Je garde un excellent souvenir de mon passage à l’IÉSEG. La diversité du cursus (cours variés, formation généraliste, expériences associatives, semestres à l’étranger, offre de pratiques sportives, …) m’a laissé de nombreux souvenirs marquants. Les campagnes associatives, la participation à des tournois sportifs à l’étranger, les Ski Schools, les séjours à l’étrangers, pour ne citer qu’eux, ont tous été de super moments passés en très bonne compagnie.

Si je devais ne garder qu’une anecdote, je dirais que remporter l’élection du BDS de l’IÉSEG en fin de première année a été un moment assez fort. À tout juste 19 ans, cette élection venait récompenser un effort collectif, avec des personnes qui restent parmi mes meilleurs amis encore aujourd’hui. L’associatif, l’engagement en règle générale, en école mais aussi après, est un pourvoyeur de sens énorme, une manière de se lever le matin avec un maximum d’énergie. Et quand en plus c’est couronné de succès, cela permet de vivre de très belles émotions.

- As-tu gardé le contact avec la communauté IÉSEG ?
Carrément ! J’ai gardé contact avec de nombreux amis d’école. Les amitiés que j’ai développées pendant mes années d’école, de par les différentes belles expériences que j’y ai vécues, sont devenues des amitiés profondes et durables. Il est pour moi primordial de nourrir et développer ces amitiés qui participent si fortement à un bon équilibre de vie. De manière plus globale, je trouve que le cursus complet de l’École a permis de construire des individus ouverts au monde, intéressants et intéressés. C’est donc toujours un plaisir de croiser des camarades de promo et d’avoir avec eux divers échanges intéressants sur tout un tas de sujets, pro comme perso. D’ailleurs, anecdote amusante, j’ai croisé au Népal, à la fin de mon voyage dont je vais vous parler juste après, deux IÉSEG dans une retraite de yoga et méditation. Fruit du hasard complet, ce fut un très grand plaisir pour moi de partager la semaine avec eux.

- Quelles ont été les grandes étapes de ta carrière professionnelle ? 
En master, un stage au siège du groupe adidas en Allemagne m’a permis de comprendre que travailler dans un secteur qui me passionnait, celui du sport, m’apportait un grand épanouissement professionnel. J’ai donc ensuite réalisé mon stage de fin d’étude chez Lagardère Sports, une agence de marketing sportif. Cette dernière expérience étudiante m’a conforté dans cette conviction.
J’ai commencé ma carrière dans une agence d’organisation d’événements sportifs, TV Sport Events. On y organisait entre autres des tournois de tennis du circuit ATP et WTA, des marathons, des raids outdoor ou encore le All Star Game de la LNB à l’Accor Arena. Ce fut quatre belles années au sein d’une petite agence, me permettant donc d’être impliqué sur une grande diversité de tâches, de comprendre les rouages de l’organisation de grands événements sportifs professionnels et les subtilités et spécificités de traitement de chaque sport. Enfin, voir les étoiles dans les yeux de jeunes enfants, balle de tennis sous le bras, venus voir leurs joueurs préférés jouer sur le court central, et te dire que ça, c’est en partie grâce à ton boulot de ces derniers mois, me donnait ce sens que j’ai constamment cherché dans mon travail.

Afin de pouvoir évoluer en responsabilité et n’ayant pas la possibilité de le faire dans cette première entreprise, j’ai ensuite rejoint Rosbeef!, une agence de pub basée à Paris. L’agence cherchait à développer son entité sport, Rosbeef! United avec qui je partageais la conviction que « le sport pour changer le game », sur et en dehors du terrain. Ce fut une année très enrichissante, au contact de clients de renom comme adidas, la LFP ou la FFT. Travailler dans une agence de pub n’est pas de tout repos car on travaille souvent sous pression. Par contre, c’est également extrêmement formateur. 

La suite de ma carrière sort un peu du tracé habituel. Pour différentes raisons, principalement personnelles, j’avais besoin de prendre une respiration de quelques mois, me lancer dans une parenthèse me permettant de sortir de ma zone de confort. J’ai donc décidé de me lancer dans une belle aventure : voyager à vélo à la découverte du monde et de ses habitants, au départ de Paris et à destination de Katmandou, au Népal.

- Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce voyage ?
Parti de Paris, de la porte de mon appartement parisien, en juillet 2022, je suis arrivé au Népal en mars 2023 après avoir parcouru 14 500 km à vélo. Une fois arrivé dans ce magnifique pays qu’est le Népal, j’y suis ensuite resté deux mois supplémentaires pour l’explorer un peu plus, cette fois à pied et à coups de piolet. Ce voyage de plus de 10 mois fut une aventure d’une richesse humaine et culturelle immense, me permettant de découvrir des régions du monde absolument sublimes et d’aller à la rencontre de nombreuses personnes aux histoires de vie si variées. Au final, j’ai traversé 19 pays, passé plus de 748 heures à pédaler et me suis fait héberger par plus d’une centaine de personnes sur la route. La traversée du Moyen-Orient, d’Israël à Oman, restera un moment fort du voyage, à la découverte d’une région, d’une culture, d’une religion que je ne connaissais que trop peu. J’y fus séduit par une incroyable hospitalité avec, chaque jour, de nombreux actes de gentillesses de personnes croisant ma route.

En parallèle du voyage, j’ai également levé des fonds pour une association d’inclusion sociale par le vélo : cycl’Avenir. Son programme principal s’appelle « En s’ELLE(S) ! ». Il a été créé spécifiquement pour des femmes en situation de forte précarité, où le vélo est utilisé comme un outil d’émancipation et les aide à (re)prendre confiance et leur place dans la société. Partageant totalement leur vision du vélo pour une société plus juste et au meilleur vivre-ensemble, je me suis fixé un grand objectif solidaire : récolter 12 000 € pour financer quatre de leurs actions. Et l’une de mes plus grandes satisfactions de ce voyage est définitivement d’avoir atteint cet objectif, ayant récolté au final 12 700 € pour l’asso. En plus de cet apport financier, mettre en avant les actions de cycl’Avenir pendant mon voyage lui a aussi permis de gagner en visibilité. Grâce à plusieurs mises en relation, de nouveaux projets ont déjà pu voir le jour, à mon plus grand bonheur !

Concernant mon voyage, je continue de poster régulièrement des photos et vidéos sur mon compte instagram dédié : alexvix_rad. Allez jeter un coup d’œil si vous avez envie de découvrir quelques histoires et anecdotes sympathiques.

- As-tu un conseil pour la dernière promo ?
Yes. J’en aurais même trois que j’estime important.

Tout d’abord, nous avons tous au cours de notre vie, en moyenne, trois milliards de battements de cœur à notre disposition. La question que chacun devrait se poser est : comment ai-je l’intention de les utiliser ? Je pense qu’il est très important de trouver du sens à ce que l’ont fait, moteur si essentiel d’une vie épanouie. Pour ça, il faut notamment prendre le temps de ponctuellement se poser calmement, prendre quelques heures en se coupant de toutes distractions et réfléchir à nos envies, ce qui nous passionne, ce à quoi on est bon, ce qui peut nous permettre d’assurer notre sécurité financière et ce qui peut être bénéfique à la société. Souvent, on a tendance à sauter d’un projet à l’autre, d’une opportunité à l’autre, d’une année à l’autre, sans prendre le temps de se poser les bonnes questions, se prendre ces moments de réflexion qui sont pourtant très important pour allouer son temps et énergie à ce qu’on estime vraiment important.

Mon deuxième conseil serait de régulièrement sortir de sa zone de confort, que ce soit pendant son cursus scolaire mais aussi après. L’IÉSEG offre de nombreuses possibilités pour se développer, sur et en dehors du campus, à Lille, Paris ou à l’étranger. Toutes mes expériences de vie les plus marquantes sont parties d’un moment où j’ai osé me lancer dans des projets me demandant de sortir de ma zone de confort. Saisissez un maximum de ces opportunités car chacune de ces expériences va vous permettre de vous construire un peu plus en tant qu’être humain, vous permettre de découvrir de nouveaux points de vue et surtout deviendront des souvenirs dont vous vous rappellerez toute votre vie.

Mon dernier conseil serait : n’ayez peur de rien. Avec un cap clair, de la motivation, de la résilience et en s’entourant des bonnes personnes, tout est possible. Avant de partir 10 mois en vélo solo jusqu’à Katmandou, je n’avais jamais passé plus de deux jours d'affilée sur un vélo et n’étais jamais parti en voyage (ni même en week-end) tout seul. Mais grâce à ce feu intérieur lié à ma volonté profonde de découvrir le monde à coups de pédale, grâce à la motivation supplémentaire apportée par ma levée de fonds pour cycl’Avenir, grâce aux centaines de personnes qui m’ont donné un petit coup de pouce tout au long du chemin et malgré les divers soucis inhérents à une aventure de ce type, j’ai finalement assez “facilement” réussi jour après jour à avancer jusqu’à ma destination finale, les sublimes montagnes de l’Himalaya. Partir en vélo à l’autre bout de la terre, rejoindre l’entreprise de ses rêves, monter un projet associatif ou créer une entreprise, sont des projets qui au final n’ont besoin que de deux éléments fondateurs : se permettre de rêver assez grand et se donner le moyen de ses ambitions.

Alors, foncez !

Une question ? 

•    Email : alexandre.vix@ieseg.fr
•    LinkedIn
•    Instagram : alexvix_rad
 

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