Arte a diffusé en février dernier un reportage sur « le bonheur au travail » qui faisait la part belle à l'entreprise libérée avec des exemples comme FAVI, Chronoflex, etc. Pour faire simple, ce type d'entreprise abolit les lignes hiérachiques et responsabilise ses salariés qui retrouvent par là sens et engagement. L'entreprise gagne en agilité. Ainsi, dans une entreprise de grande consommation (B to C) comme Zappos, le constat est qu'un salarié heureux fait un client heureux : dans ce dernier cas, cela fonde même le succès commercial de l'entreprise qui scande haut et fort « Employee first* » !
Si personne ne semble remettre en question les bienfaits du bonheur au travail et la nécessaire évolution des modèles d’entreprise élaborés dans les années 80, l'entreprise libérée a aussi ses détracteurs. Ces derniers mettent en avant que l'entreprise libérée se nourrit du respect et de la confiance qui seraient des causes et non des conséquences de la libération. Ils soulignent aussi la perte de repères, des progressions de carrière floues, etc. comme risques de l'entreprise libérée.
La transition d'une organisation vers l'entreprise libérée n'est pas non plus sans risque. Certaines entreprises le font par elles-mêmes, comme FAVI ou Chronoflex qui étaient en crise et ont posé un diagnostic transparent à toute l'entreprise. D'autres choisissent de se faire accompagner par des consultants ou des coachs. Bernard-Marie Chiquet, qui animait en début d'année un webinar pour nous sur l'holacratie, accompagne par exemple des entreprises vers la libération.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Cyril Regourd, Consultant Carrière IÉSEG Network
* L'employé d'abord
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