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[PORTRAIT] Frédéric VANDUYNSLAEGER - Un Ch'ti à New York

Portraits

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02/04/2024

Présentez-vous-en quelques mots :

Je m’appelle Frédéric Vanduynslaeger (Grande École 1998) et suis originaire du Nord. J’ai été diplômé en 1998, avec la spécialisation « Audit et Gestion internationale ».

J’ai 49 ans, je suis marié avec une diplômée IÉSEG  [Audrey Duflot] de la même promo et j’ai 3 enfants (21, 19 et 15 ans). Je vis aujourd’hui à New York où la multiculturalité est tellement présente que la prononciation de mon nom n’est pas un problème !

J’ai intégré l’IÉSEG en 1993 après avoir obtenu mon bac C, à une époque où l'École était une étoile montante. L’internationalisation du cursus m’avait déjà séduit à l’époque. En quatrième année, je suis parti en échange universitaire à Leeds (Angleterre). J’étais bien tenté par l’Arizona que j’avais découvert lors d’un raid au Far West quand j’étais lycéen. Cependant, je n’ai pas sauté le pas à l’époque, préférant la proximité d’un pays déjà si différent du nôtre bien que simplement de l’autre côté de la Manche ! En cinquième année, j’ai choisi de suivre les cours du DEA Science de gestion (de l’université Lille 2) en même temps que ceux de l’IÉSEG pour obtenir les deux diplômes en fin d’année grâce à des cours en communs sur la stratégie d’entreprise notamment, et un mémoire de fin d’études commun également.

Quels souvenirs gardez-vous de vos études à l’IÉSEG ? Une anecdote qui vous a marqué pendant vos études ?

J’ai clairement emmagasiné plein d’anecdotes au cours de ces années. Avec le recul, je dirais que ce qui m’avait marqué, c’était que les étudiants travaillaient beaucoup – parfois en mode dernière minute avec des nocturnes passées dans la salle informatique pour boucler des rapports (He, oui ! Tout le monde n’avait pas un pc portable à l’époque !) – et s’amusaient beaucoup aussi. La vie étudiante était vraiment dynamique, et l’appartenance à la Catho était un plus. Pour illustration, la soirée gala de l’IÉSEG était un évènement vraiment cool, mais c’était sympa aussi d’aller au gala annuel de l’Icam (Institut Catholique des Arts et Métiers) par exemple.

Avez-vous gardé le contact avec vos amis de promo ? avec l’École ?

Je me souviens qu’on m’avait dit : « les amis que tu te fais ici, ce sont tes meilleurs amis pour la vie ! ».

Pendant un certain nombre d’années après l’obtention de nos diplômes, mon épouse et moi sommes restés en contact avec nos meilleurs amis de l’IÉSEG. Il y a eu les mariages, les enfants, etc. Puis, avec le temps et la distance, les contacts se sont espacés. Pour autant, quand on échange des nouvelles, on a l’impression qu’on est encore proches. Et ce qui est top aussi, c’est de retrouver des amis qu’on a perdu de vue depuis plus ou moins longtemps et de se rendre compte du chemin parcouru.

Sinon, je suis toujours resté en contact avec l’École, et je me suis rendu dans les locaux à Lille puis à La Défense plusieurs fois, pour participer à des ateliers ou conférences organisées par le réseau des diplômés, pour les oraux d’entrée, pour le gala des 50 ans de l’École, etc. Et j’ai été impressionné par son évolution et son rayonnement au travers de ces dernières décennies.

Quelles ont été les grandes étapes de votre carrière professionnelle ? Où en êtes-vous aujourd’hui ?

J’ai changé sept fois d’entreprise en 26 ans de carrière, ce qui représente autant d’étapes différentes pour moi.

En cinquième année, j’ai eu la chance de réaliser mon mémoire de fin d’études avec KPMG Consulting. KPMG était le parrain de notre promo. A l’époque, les grands cabinets d’audit et de conseil ne recrutaient pas encore beaucoup de diplômés IÉSEG. J’ai obtenu un poste d’auditeur dans le bureau KPMG de Lille. Pour moi, c’était la meilleure façon de démarrer ma carrière, en repoussant aussi un peu le choix d’un secteur d’activité dans lequel me spécialiser.

C’est ensuite la consolidation qui m’a appelé : j’ai eu une opportunité que j’ai saisie pour rejoindre le département conso d’Atos (SSII) qui fusionnait alors avec Origin, la filiale informatique de Philips.

Après avoir audité les grands comptes du Nord, tels qu’Auchan ou Bonduelle, je découvrais l’international avec des filiales sur les différents continents.

J’ai ensuite voulu continuer sur la consolidation mais revenir en cabinet dans un rôle de conseil, et non plus d’auditeur. Dans mon esprit, je ne me voyais pas commencer ma carrière dans le conseil. Je trouvais qu’il fallait que j’aie acquis de l’expérience dans un domaine.

C’est à ce moment que j’ai quitté mon Nord natal pour la région parisienne. Les années passées chez PwC en Advisory ont bien répondu à mes attentes ; je suis intervenu sur des projets de mise en place d’outil de reporting-consolidation pour des grands groupes tels que Total, ou en assistance à la production des comptes chez GDF entre autres.

Lorsque j’ai quitté PwC, je suis revenu en entreprise, en banque plus exactement. Je ne pensais pas qu’il était possible de travailler dans le secteur bancaire car je ne m’y étais pas spécialisé, mais c’est ma fonction – reporting-consolidation – qui m’y a mené. Ma décision a été de prendre un poste de manager pour travailler avec une équipe dans une durée plus longue et avec l’ensemble des composantes.

Et de la banque – HSBC – je suis passé à l’assurance quelques années après, en rejoignant le pôle Assurances du groupe Crédit Agricole toujours à Paris. J’ai étendu mon périmètre de responsabilités et mon expérience managériale. La décennie que j’y ai passée a filé à toute allure tant il y a eu de projets intéressants, de défis, d’évolutions, de rencontres.

L’étape suivante chez BNP Paribas Cardif m’a permis d’acquérir un niveau de responsabilités et d’encadrement plus important qu’au Crédit Agricole, mais représentait finalement une forme de changement qui s’inscrivait trop dans la continuité à un moment de ma carrière où j’avais envie de concrétiser mon désir d’expérience internationale (car mon périmètre était la France ; BNP aurait pu offrir des possibilités d’expatriation mais pas avant quelques années…).

Rejoindre Moody’s Analytics a Paris a été un sacré changement culturel après toutes ces années passées dans des groupes d’origine française. Je cherchais à revenir dans un rôle de conseil, avec client facing, et dans un contexte international au quotidien. J’ai donc œuvré au développement de la solution répondant à la norme IFRS 17, à sa commercialisation et à son implémentation auprès des assureurs et réassureurs de la zone EMEA.

Puis j’ai mis à profit la période de pandémie pour préparer et faire devenir réalité mon projet de relocation. Avec un business case a l’appui, j’ai pu être muté au bureau de New York. Je suis aujourd’hui dans un rôle de Customer Success Manager pour nos clients assureurs et réassureurs de la zone Americas pour développer ou renforcer notre relation de partenariat.

Ma prochaine étape pourrait être de concrétiser un autre rêve que j’ai depuis toujours : devenir entrepreneur ! Le réaliser aux US serait particulièrement exaltant !

Votre plus grande fierté professionnelle ?

Globalement je suis fier d’avoir suivi ma propre route et d’avoir fait des choix en accord avec mes convictions. Ma plus grande fierté est mon expatriation à New York dans les Headquarters de Moody’s dans le World Trade Center, proche de Wall Street. Tout un symbole pour moi qui ai fait toute ma carrière dans le secteur financier. Je me réjouis d’avoir eu une vision, une ambition et d’être parvenu à l’atteindre. Je suis heureux également que ma famille puisse profiter de cette expérience exceptionnelle.

Avez-vous un conseil pour la dernière promo ?

Faites quelque chose qui vous plaît et croyez en vos rêves : rien n’est impossible ! Même si cela signifie sortir de sa zone de confort et plonger dans l’inconnu, vous serez incroyablement fier d’avoir sauté le pas ensuite !

 

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• Email : frederic.vanduynslaeger@gmail.com
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